Astaroth's City
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Astaroth's City

Une cité parallèle, où les domaines magiques n'auront plus aucun secret pour vous !
 
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MessageSujet: Nouvelle !   Nouvelle ! Icon_minitimeDim 13 Juil - 16:11

Voici donc le dernier écrit que j'ai tapé et non écrit, ceci devrait donc s'appeler un tapé, mais restons dans les traditions !

Cela s'appelle donc :



Sur une note de violoncelle…





Assassin un jour, assasin
toujours, ansi peut-on terminer la douce ou dure mélodie de ma vie, qui,
peut-être en définitive, ne fut qu’une cacophonie au pauses musicales.


Si l’on devait résumer cette
histoire en un mot, je dirais :


Violoncelle.


Pourquoi donc me diriez-vous ? Tout simplement parce
que les sons qui peuvent sortir de ces cordes frottées y correspondent
parfaitement : Jouée par des mains expertes, le violoncelle peut faire des
sons rugueux et durs comme le commencement de mon histoire. Il peut aussi
reproduire les plaintes de la voix humaine quasiment à la perfection, pour
enfin terminer sur une belle note… Ou bien sur le vide qui pèse en ce moment
sur mon cœur.





Je la vis pour la première fois
en classe… Du moins, je la regardai pour la première fois. Depuis le début de
l’année, elle s’était fait discrète : Peu de retard, une participation en
cours ni trop régulière, ni non-plus trop irrégulière, pas plus d’absence qu’un
autre élève… En bref, une mademoiselle Tout-le-Monde ! Sauf ce jour là…


Ce jour là il pleuvait. Ce jour
là était un lundi. Ce jour là, elle était en retard, et ce jour là, je la
regardai réellement pour la première fois…


Savez-vous quel effet ça fait un
coup de foudre ? Un vrai coup de foudre ? Je ne pourrais le décrire
dans ces lignes, mais ce fut ce qui se provoqua sur moi au moment de
l’apparition de cet ange à l’odeur de pêche et aux cheveux mouillés.


Dès lors je ne pus plus la
regarder droit dans les yeux, ni même lui parler. S’il arrivait par malheur ou
bonheur, tout dépend du point de vue où l’on se place, que je m’assis à côté
d’elle lors du repas, je ne pouvais que vider le pichet et ne rien toucher à
mon assiette. Quant à parler, n’imaginons même pas ! Aucun son ne pouvait
plus sortir de mes cordes vocales… C’est sans doute pour cela que j’ai tenté le
violoncelle à cette époque : Reproduire le son de la voix humaine était
mon seul moyen de parler à sa proximité.


J’appris bien après qu’elle en
faisait aussi depuis dix ans, mais ceci est une autre histoire… Très liée à
celle que je vous compte en réalité, car c’est grâce à cela que nous avions pu
commencer à communiquer. Je me souviendrai toujours de ses premiers mots pour
moi, après le lycée :


- T’as un bon niveau quand
même !


Je sursautai, je ne l’avais ni vu
ni entendu arriver. Je me retournai donc, près à affronter son sourire. Le
rouge ne me monta peut-être pas à la figure, mais je ne réussis qu’à
articuler :


- Ah bon ?


- Je t’entends dans la salle de
musique, j’ai même du mal à croire que tu es débutant !


Je compris qu’elle était en train
de me complimenter… Mais je n’arrivai pas à répondre. La suite de ce faux
dialogue, je ne m’en souviens plus. Ce que je sais, c’est qu’elle m’a quitté
avec un grand sourire… L’espoir était donc permis !


Du moins c’est ce que je croyais.
J’ai bien précisé que cette histoire commençait avec le son rugueux d’un
violoncelle bien utilisé…


Donc, on se voyait de plus en
plus, parlant surtout de musique. Je faisais aussi des progrès flagrants qu’en
deux ans, y délaissant presque mes études et ma santé physique et mentale,
j’atteignis la moitié de son niveau. Elle n’en fut pas offusquée le moins du
monde, au contraire, elle savait qu’elle n’y était pas pour rien : La
majorité de mes progrès étaient dus à sa présence, elle pensait donc être un
bon professeur… Si seulement elle avait su la vérité à ce moment là, alors
peut-être que…


Je m’égare, j’en suis désolé.
Reprenons le cours de l’histoire.





Après cette première discussion,
je me mis sérieusement au violoncelle : J’utilisai tout l’argent économisé
de mes anniversaires pour me payer les meilleurs cours possibles, travaillant
chez moi jusqu’à tard dans la nuit, me réveillant tôt le matin. De cette
manière, je pensais avoir un sujet de conversation possible avec elle (inutile
de vous préciser de qui je parle) mais en même temps, mes parents m’appelaient
« le cadavre » car mon teint devenait de plus en plus blafard
(inutile aussi de préciser que je ne me suis jamais entendu avec mes parents).


En fait, en plus de sujet de conversation,
c’était des conseils que je gagnais : Je passais donc mes mercredis et mes
week-ends chez elle, sans que cela ne la gêne. Il semblait qu’elle m’aimait
bien, et cela me ravissait !


Mais un samedi, elle refusa
catégoriquement que je vienne. Pourquoi ? Elle ne m’en a rien dit. En
temps normal, je ne me serais pas posé de question : Elle ne veut pas que
je vienne, alors je ne viendrai pas. Le problème est que cela faisait trois
samedis de suite que je ne pouvais passer avec ma bien-aimée, et ce qui me fit
tiquer était son humeur, massacrante, qu’elle avait le dimanche. Je lui
demandai donc pourquoi.


- Cela ne te regarde pas,
répondit-elle froidement.


Je ne répondis rien, ne trouvant
rien à répondre, passant encore une fois mon samedi seul.





Cela dura encore trois autres
semaines et un dimanche, je finis par lui redemander.


- Mais qu’est-ce que cela peut te
faire que je ne sois pas là samedi ? Tu as bien une vie non ???


Je faillis lui rétorquer que
c’était elle ma vie, mais je me contentai d’un :


- Peut-être, mais ça m’énerve de
te voir de plus en plus pâle chaque week-end !


- Et alors ? Je me soucie
peut-être de ta pâleur à toi ? Mêle-toi de tes affaires !!!


Le ton continua de monter, et je
partis en claquant la porte.


On ne se parla pas de toute la semaine,
j’en fus encore plus pâle que d’habitude.


Je décidai alors de la suivre.
Comme j’ignorais où elle allait et quand elle y allait, je restai posté devant
sa maison


J’eus des sueurs froides :
Si jamais je me faisais remarquer, je sentais que s’en était fini de notre
amitié… Je manquai de me faire remarquer trois fois : La première, un
camion passant devant moi me donna un laps de temps suffisant pour me cacher.
La seconde, je pus profiter d’une ruelle et m’y précipiter. La troisième, je
fis mine de marcher vers le chemin opposé. Elle n’eut pas l’air de me
reconnaître car elle ne m’interpella pas. Puis, je la perdis de vue : Elle
était entrée dans un hangar désaffecté. Ce fut la que je commençai à paniquer.


Je continuai de la suivre,
ouvrant tout doucement la porte pour éviter de faire du bruit, marchant sur la
pointe des pieds pour ne pas que mes pas résonnent et me cachai
rapidement : J’entendais des voix.


Peu à peu, je vis des
silhouettes, et quand j’étais sûr de pouvoir bien voir sans être vu, je tendais
l’oreille : Je compris que les trois personnes présente, en plus de la
créature qui hante mes rêves, étaient justement là pour s’amuser, car au moment
où le plus grand d’entre eux s’écria « Allez petite, tu connais le
rituel ! » avec une voix grinçante, elle se déshabilla… Et le
spectacle que je vis me terrorisa : Elle se fit violer avec une telle
violence et telle une bestialité que je ne peux vous le décrire en ces lignes.


Je ne peux décrire les actes,
mais je peux au moins décrire approximativement les émotions ressenties :
Premièrement de la peur, la peur de me faire prendre sans doute. Ensuite une
émotion forte indescriptible… Qui n’était rien comparée à la haine qui s’en est
suivie. Une haine féroce s’était emparée de mon cœur, contaminant mon sang qui,
lorsqu’il passait par les capillaires sanguins, transmettait cette haine dans
chaque parcelle de mes muscles… Jusqu’au moment où celui qui a parlé au début
annonça de sa voix grinçante :


- Finit de jouer, ton père nous a
assez fais attendre. Il faut qu’il comprenne que quand on a des dettes, on ne
nous envois pas un jouet pour faire passer le temps !


Et sur ses mots, il prit un sabre
qu’il y avait par terre, et ordonna que l’on jette la victime au sol, la nuque
tendue.





Mon sang ne fit qu’un tour, et au
moment ou la lame s’abattit sur la nuque offerte, je vis sur son visage qu’elle
m’avait vu…


…Car elle souriait.





La tête roula, et sans que je ne
puisse me contrôler, je m’élançais vers elle, la pris dans mes bras et partis
avant que l’on ne puisse voir mon visage.


Je ne sais pendant combien de
temps je courrais, mais lorsque j’arrivai au jardin public de la ville, il
neigeait déjà depuis longtemps. De la neige en avril, ce n’est pas courant, me
dis-je sur le moment. Puis, je me mis à rire. Un rire dément : La fille de
ma vie était morte, et tout ce que je trouvais à en dire était une constatation
météorologique.


Peu à peu, mes rires se
transformèrent en pleurs, et mes pleurs en hurlement de loup. Je tombai à
genoux, dans la neige qui eut le temps de tout recouvrir une épaisse nappe d’un
blanc nacré, et j’admirai une dernière fois le visage de feu mon amour. Ce
visage figé dans un sourire éternel… Je lui fermai les yeux, et embrassa ses
lèvres maintenant devenues froides.





Le soir, je ramenai la tête à ses
parents sans rien dire, le regard contenant autant de vie que celui de la
défunte.





Les mois qui suivirent, je passai
de psychologue à psychiatre, d’avocat à juge, et de pleins de personnes dont le
nom ou la profession m’échappa tant je n’en avais rien à faire. Qu’une chose n’avait d’importance pour moi,
c’était le violoncelle. J’en jouais, j’en jouais, j’en jouais jusqu’en tomber
de fatigue. Mais arriva le jour où je fis une fausse note. Pour un débutant, il
n’y a rien de plus naturel qu’une fausse note. Mais quand cette note reproduit
exactement le même timbre de voix que l’assassin de l’être aimé, toute la
colère, la haine et autres sentiments néfastes vous reviennent en pleine
figure, et vous n’avez plus qu’une idée en tête : La vengeance.


Je ne savais plus faire d’autre
note que celle là. J’ai même cassé mon archet à force de jouer la même note.


Mais comment retrouver un homme
dont on ne connaît rien ? Et là une évidence me frappa : Il devait
faire partie de la pègre, être un tueur à gage… J’avais trouvé ma solution.


A dix-huit ans, je me cherchai un
travail à mi-temps, et je me mis à faire de l’escrime. Après cinq ans d’effort
acharnés, je commis mon premier meurtre : Un crime parfait, fait quasiment
au hasard. C’était un ministre du gouvernement actuel qui avait oublié ses
gardes du corps. C’est ainsi que j’ai pu me faire remarquer par une des rares
organisations criminelles du pays. Je fus donc payé pour tuer un maximum de
gens. Je gardai quand même mon objectif : Retrouver et assassiner le meurtrier
de la fille que j’aimais.


Vous remarquerez que je n’ai mis
aucun nom depuis le début de cet écrit. La première raison est que je ne me
souviens pas du nom de cette fille par qui tout commença. La seconde est une
habitude professionnelle, car je devins un des criminels les plus redoutés du
pays.


Toujours le même mode
opératoire : Je tranchais la tête des victimes de contrat et je l’amenais
avec moi, sans laisser ni emprunte, ni aucune trace quelconque. Je pensais
qu’ainsi, le tueur que je recherchai tant viendrait de lui-même vers moi,
intrigué par ce nouveau utilisant la même signature que lui.


Mais il ne venait pas, et ma
haine pour lui ne fit que grandir chaque jour.





Aujourd’hui encore, j’attends le
moment où je pourrai lui enfoncer lentement le fil de mon sabre dans sa gorge,
lui susurrant à l’oreille toute la colère que j’ai pour lui. Qu’il ressente par
l’excitation des nerfs tout ce que j’ai ressenti ces dernières années. Le tuer,
tout simplement…





L’Assassin interrompit son écriture : Il avait
entendu du bruit derrière la porte de son appartement.


Lentement, il s’empara de son
sabre, le dégaina et s’approcha de la porte qu’il ouvrit à la volée et se jeta
sur la personne qu’il y avait derrière, la plaquant contre le mur, la le fil de
la lame juste devant la gorge.



- Vous savez très bien que
vous ne deviez pas venir directement ici, dit-il d’une voix blanche.



- Je ne viens pas pour
affaire, je viens pour causer.



Et là, L’Assassin reconnu la
voix. Cette voix qu’il avait entendue avant qu’il ne perde sa raison de vivre.
Cette voix qu’il avait réussie à reproduire sur les cordes frottées de son
violoncelle… Cette voix qui n’avait de cesse que de résonner dans sa tête
depuis des années maintenant.



- De quoi veux-tu
parler ? demanda-t-il en abaissant son arme.



- De ta signature.


- Entre donc.


Ils entrèrent, s’asseyant tous
deux sur le sofa. Après l’avoir dévisagé, l’homme demanda à L’Assassin :



- On s’est pas déjà vu ?


Un sabre se planta entre son
cœur et son poumon.



- Combien de fille as-tu violé
avant elle ?



Le poing de L’Assassin partit
et cassa le nez de sa victime.



- Combien de vie as-tu ainsi
détruite avant les notre ?



Sa main libre étrangla le cou
non protégé.



- Combien ?
COMBIEN ?



Il se leva, prit son sabre et
trancha net la tête de l’homme qui comprit juste à ce moment là à qui il avait
affaire…Mais maintenant il était trop tard : Sa tête rebondit trois fois
avant de rouler jusqu’à la porte d’entrée.



Ce fut là que L’Assassin prit
l’arme à feu qu’il avait dans le tiroir de sa table de chevet, alla dans la
salle de bain, visa sa tempe en disant :



- Assassin un jour, assassin
toujours… C’est sur cette note que se termine la cacophionie qui fut ma vie…
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MessageSujet: Re: Nouvelle !   Nouvelle ! Icon_minitimeDim 13 Juil - 17:39

C'est chouette comme petite nouvelle ! Et l'allusion à la musique et la quasi répétition du premier et du dernier paragraphe me fait penser à une citation de Milan Kundera que j'ai moi-même utilisé pour mes romans et dont je reprends le principe ^^
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