Nan can an corr

"Parce que la dernière fois que tu t'y ai rendu, j'ai dû me coltiner une semaine de ta vie trépidante... Et que ça a bien failli finir en une véritable tragédie..."

"Plus jamais ça !"

dit-il d'un ton ferme.

" Alors c'est dans la tradition familiale d'inviter les gens à dîner pour leur faire subir un échange de corps ? " fit elle, un peu railleuse.

"La tradition familiale est que de taper de plus en plus fort... Comprends bien que je refuse alors que tu te joignes à nous..."

dit-il, comme s'il parlait à une adolescente à qui il refusait une sortie au cinéma...

Relyss sembla se contrarier un peu.

" Tu me prends pour une gamine attardée ? Je n'ai plus dix ans tu sais... "

(Mdrrrr... Ce que j'aime tendre le bâton XD )

Linéar lui répondit, narquois :

"Nooon, loin de moi cette idée... Mais quand j'ai essayé de te convaincre la première fois de ne pas y aller, prendre des gants ne m'a été d'aucun secours... Alors je préfère être clair, même au risque de froisser ta susceptibilité... Relyss, tu n'iras pas..."

Il avait dit ces derniers mots en croisant les bras et en la regardant sévèrement.

( loooooool )

" Prendre des gants tu dis ? Dois je te rappeller que ce jour-là tu m'as à moitié déchiré l'esprit ! Tu voudrais me donner des ordres et jouer les coqs, mais tu es aussi sujet à des coup de sang qu'un adolescent en pleine crise... " répliqua Relyss d'un ton froid.

Linéar se mit à ricaner :

" Mais comme tu es sérieuse ! "

Il s'avança vers elle et lui fit une caresse sur le bout du nez :

"Et vraiment, vraiment susceptible, il est facile de te faire démarrer au quart de tour, ma belle..."

Et se penchant sur elle:

"On respecte ses aînés, petite peste !"

dit-il sur le ton de la plaisanterie, avec un sourire mi-moqueur, mi-tendre.

" Tu peux bien aller te gratter... " siffla t elle entre ses dents, ses yeux lancant des élcairs.

Relyss le snoba et s'éloigna, comme si elle s'apprêtait à s'en aller...

" Et bien soit, je n'irai pas... De toute façon je n'ai pas envie de subir les avances de ton père... "

* ET JE N'AI PAS ENVIE NON PLUS ! *

songea-t-il, n'ayant même pas pris le soin de masquer cette pensée du fait de sa petite pique de colère...

Malgré tout, aucune trace d'irritation ne se lisait sur son visage, il était toujours drapé dans ce calme narquois :

"Je t'ai vexée ?"

* Jaloux ? *

" Vexée ? Non... Enervée, oui... mais ça devient une habitude... " répondit elle avec un léger haussement d'épaules.

* *

"Ne prends pas tout ce que je dis pour argent comptant..."

soupira-t-il.

" Oh, alors je peux venir ? " fit elle avec goguenardise.

"Hyène ! Je ne parlais pas de ça..."

ricana-t-il... mais il était un peu agacé...

Relyss reprit un visage plus neutre.

" On ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé... "

" Disons que si tu veux assurer tes arrières, tu ferais mieux de ne pas te faire remarquer par les miens..."

dit-il, sans émotion aucune.

"C'est plus un conseil qu'un ordre..."

" Ne pas me faire remarquer... c'est un peu raté, non ? " répondit elle avec une pointe de sarcasme.

Il sourit :

"Dans quelques mois, ils auront oublié, il suffit de ne pas en rajouter..."

"Ils oublient vite..."

ajouta-t-il tout bas, détournant le regard d'un air de dégoût.

Relyss fronça brièvement les sourcils.

" Ah oui ? " fit elle en cherchant son regard.

Il rammena ses yeux sur elle :

" Oui..."

d'un geste inconscient, il serra l'une de ses mains, à la place à il portait son Couteau...

Relyss remarqua son geste et se rapprocha à nouveau de lui.

" Ca n'a pas l'air de te faire plaisir... Auraient-ils oublié la date de ton anniversaire et que ça t'aurait peiné ? "

"Fous-toi de moi..."

dit-il dans un petit sourire....

...qui s'évanouit... Il fit un pas vers elle et l'enlaça pour la serrer contre lui...

"Tu ferais mieux de rentrer à l'université... Tes "amies" doivent t'attendre..."

Il ressentait une brusque envie de rester seul...

" Quelle manière élégante de me mettre à la porte... " fit elle d'un ton ironique.

" Je vais te laisser seul... "

Elle se dégagea de son étreinte, l'observa une seconde avant de déposer un baiser sur ses lèvres puis se dirigea vers la sortie.

" Oh, au fait... " dit elle en se retournant.

" Moi je n'oublie pas... "

Puis elle lui tourna le dos et reprit le chemin de la sortie.