Il est venu le temps des cathédraaaaaaaaaaaales !!

Elle mettait autant de fougue dans son baiser, dévorant ses lèvres avec avidité. Les paupières closes, accrochée à son cou, elle faisait montre d'une ardeur toutefois empreinte de beaucoup de douceur.

Derrière eux, un homme vêtu d'une soutane s'approcha en silence. Il toussa légèrement pour faire remarquer sa présence.

Relyss mit fin à leur étreinte et fixa le religieux d'un air impassible.

" Hmm... c'est pour un mariage ? " demanda t il avec un sourire bienveillant.

* ... *

" ... "

Linéar laissa glisser sa main sur le bras de Relyss jusqu'à ce qu'il entrelace leurs doigts... Il la tenait donc près de lui, à ses côtés...

"Nous visitions... Cette cathédrale est une merveille d'architecture, c'est presque dommage d'y célébrer des cérémonies qui, au fil du temps, égrainent ses murs..."

* Je vais leur proposer de la fermer au public et d'en faire un musée, non, ils n'apprécieraient pas... ^^ *

Lentement, il tourna la tête vers Relyss avec un sourire arrogant :

" Quel silence... Que t'arrive-t-il donc ?"

dit-il, feignant l'innocence...

Relyss leva les yeux vers lui et haussa les épaules d'un air qui se voulait détaché.

" Rien... absolument rien... "

".... Tu perds trop facilement ton sourire pour retourner dans cet état d'insensiblerie... Es-tu heureuse ainsi ?"

lui demanda-t-il sérieusement...

Relyss le fixa tout aussi sérieusement. Elle resta silencieuse un instant puis :

" Oui... " finit elle par avouer.

"Tu essaies de te convaincre ?"

dit-il...

Relyss se mordit un peu la lèvre tout en continuant de le fixer sans ciller :

" Tu ne me crois pas ? "

Il caressa sa joue de sa main libre et déposa un baiser sur ses lèvres :

"J'ai un peu de mal quand je scrute tes yeux..."

" Alors regarde mieux ... Tu pourrais y découvrir des choses étonnantes ... " murmura t elle.

*Tu ne vas pouvoir marcher au bord du vide indéfiniment... *

"Tu vas tomber..."

murmura-t-il en la prenant dans ses bras...

"Tu chutes déjà... Je t'ai rattrapée, je ne te laisserais pas filer... Mais avant d'avoir la prétention de répéter ce que je t'ai déjà dit avant que tu ne quittes mon appartement la dernière fois, je m'y reprendrais à deux fois..."

Il la serrait contre lui, et fermait les yeux...

"Je ne ressens pas le désir de t'écraser ou te réduire à mon bon vouloir, mais je te veux pour moi, et ce sentiment reste très proche du précédent... dans son emprise... Defens-toi, Relyss, ne me laisse pas faire..."

" Je crois qu'avec toi j'ai atteint le point de non retour Linéar... Mais ce n'est pas de toi dont je me défends, c'est de moi-même ... "

Elle eut un soupir, restant dans blottie ses bras.

" Je t'accorde un semblant de confiance qui ne devrait même pas exister ... "

" En réalité, le seul moyen que j'ai de me défendre de ton emprise, c'est de finir ce que j'ai commencé ... "

"Et après, que feras-tu ?"

demanda-t-il sans se détacher d'elle.

" Tu penses pouvoir mener une vie tranquille, une vie normale... une vie tout simplement ?"

" Qui sait ? Peut-être aurai-je enfin trouvé mon aboutissement ... J'aurai au moins la satisfaction d'avoir accompli le but que je me suis fixée depuis 7 ans ... "

Malgré sa voix à l'apparence assurée, il y avait toujours ce " peut-être " qui donnait l'impression que ses mots sonnaient faux.

Linéar réouvrit les yeux... D'un bleu assez fade en cet instant... Il tenait toujours Relyss dans ses bras, une main dans ses cheveux qui la caressait doucement, l'autre dans son dos...

La tête légèrement baissée, celle de Relyss dans son cou...

Il cessa de sa caresse une seconde, sa main s'immobilisa dans ses cheveux, il recherchait sa respiration, et il lâcha doucement...

"Mmm... Je suis... désolé..."

Relyss resta interdite un moment, puis elle leva les yeux vers lui, les sourcils fronçés.

" Tu en es sûr ? " demanda t elle, légèrement suspicieuse.

Il prit un air grave :

"Je ne le répèterais deux fois... Je ne te ferai pas cette insulte... Tout vrai que ce soit, je ne pense pas que ce soit opportun..."

Il n'aimait le goût amer qu'il avait sur le bout de la langue... Comme une nausée soudaine et éphémère...