Repos

Magda sortit de l'eau...

Elle avait plongé tout habillée pour chopper une muraine, elle comptait la cuisiner pour le soir-même...

Elle portait sa cape de cuir, c'était à se demander comment elle ne crevait pas de chaud sous ce soleil de plomb...

Elle commença à remonter en passant par les rochers, et elle distingua briévement la silhouette d'un mec très pâle qui devait être à poil....

* C'est bien ma veine, je tombe dans le camp des naturistes.... Cours, ma fille... *

Shikyaku avait sentit Magda approcher, une muraine dans la main. Rapidement, il plongea dans l'eau, et remonta cinq seconde plus tard, une muraine dans sa gueule. Il la recracha au sol.

"Amateur."

Magda l'entendit mais ne se retourna pas :

"Exhibitioniste ! "

Il ne prit pas en compte ce qu'elle dit, ramassa la muraine, morte, et l'avala, puis il se ralongea sur la pierre.

"Je préfère opportuniste."

" A cause de la rime ou réellement vous savez ce que ce mot signifie ?"

demanda Magda, tuant sa muraine qui commençait à lui casser les pieds.

"Seconde proposition."

Il sourit quand Magda tua sa "victime".

"Mangez la maintenant."

"Pas avant de l'avoir fait cuire et assaisonnée..."

dit-elle nonchalamant en reprenant sa marche.

Il prit un air de dégout.

"Vous êtes horrible, les humains..."

"Mais non, c'est juste que Prométhée se fait arracher le foi jour après jour pour que nous puissions sublimer notre viande pas le feu... Rien d'horrible là-dedans, c'est de l'art et de la technique..."

Le fait d'entendre les mots "arracher le fois" venait de réveiller ses instincs de tueur.

"Le meilleur moyen reste de la manger encore vivante... Vous la sentez se débatre, alors que chacun de ses mouvement sont désespérée. Elle cherche n'importe quel moyen de se libérer, alors qu'elle est déjà perdu... En gros, vous sentez sa vie partir, et ça, ça redonne de la saveur..."

"La vie... Tsss... Je préfère les cadavres... Déjà froid et raide..."

"C'est un beau pouvoir, celui de pouvoir retirer la vie..."

Puis il bailla, se releva et se rhabilla.

"N'importe qui le possède, puisque chacun porte la mort en soit..."

"Ce n'est pas tellement un pouvoir, c'est une simple probabilité sur laquelle on peut jouer..."

"Mais peu de monde savent jouer à ce jeu."

Il affichait un sourire dément.

"Le jeu de tuer est subtile : Vous devez savoir la manière, le moment, préparer toute éventualiré, et dès que vous avez finit, il faut cacher le corps, et tuer les rémoins."

"En définitive, au lieu de tuer une seule personne, vous en tuez une dizaine généralement."

"ça, c'est bâclé le travail : dipensez la mort à outrance, c'est la banaliser, la rendre commune... C'est une atteinte à sa beauté..."

"A chacun sa manière de voir."

"Mais c'est aussi pour ça que le métier de tueur à gage est difficile. Éviter de trop tuer... sans baisser le quota."

"Vous voyez plus tuer comme un travail, et moi comme un art..."

"Au moment où l'on vous paye pour le faire, cela devient du travail."

Puis il repensa au meurtre de son père avec un plaisir énorme.

"Mais quand vous le faites par envie, en y mettant tout votre coeur, si j'ose dire, là c'est de l'art."

" Vous êtes tueur à gages ? "

Son sourire s'effaça.

*Il n'ont pas mis l'affiche au bar ?*

"Effectivement."

"Alors je suis persuadée que vous connaissez Linéar Normon..."

"C'est exact."

Il sonda les ondes de Magda et demanda :

"Vous avez un lien fraternel ?"

"C'est mon demi-frère... Effectivement..."


fit Magda, suspicieuse.

"Je comprend votre côté morbide." Dit-il simplement.