Relyss Nerden [en réédition]

Nom : Nerden

Nom marital : Normon

Prénom : Relyss

Age : 18 ans

Faculté : Alchimie, 2ème année

Portrait physique : Relyss fait partie de ses beautés sombres. Elle semble dans son apparence même être nimbée à la fois de Ténèbres et de Lumière. Ses longs cheveux ébènes retombent sur ses épaules en quelques boucles légères. Son regard est d’un vert émeraude saisissant. Dans ce visage pâle, ils sont pareils à deux joyaux, deux flammes verts qui illuminent ses traits. Son teint de pêche est d’une douce pâleur ; pas une pâleur cadavérique qu’on associerait aux beautés gothiques. Mais une pâleur opaline, comme un léger reflet de lune. Elle a souvent l’air froid mais sans non plus donner l’impression d’être arrogante ou prétentieuse. Les années funestes qu’elle a passé depuis la mort de ses parents jusqu’à son arrivée à Astaroth ont façonné sur son visage cette expression qui refuse la pitié des autres et son propre chagrin. Et chacun de ses gestes, chaque parcelle de son être semblent être un reniement total de ce genre de sentiments. Sans pour autant aller jusqu’à la fierté, cette attitude renvoie une image d’elle qui la pose comme une jeune femme déterminée et hostile au romantisme – entendez par là, le romantisme littéraire qui prône en règle générale l’épanchement lyrique des passions. Cependant, cela ne fait pas d’elle une personne réellement froide à l’intérieur. Son apparence n’est que le fruit de nombreuses années à se protéger contre toute attaque extérieure.

Néanmoins, depuis quelques temps, on peut remarquer un léger changement chez elle. Elle paraît plus souriante, plus ouverte. Sa taille svelte a enduré les affres de la grossesse. Et même si elle a retrouvé sa taille de guêpe, ses hanches n’en ont pas moins gagné une certaine sensualité due à la maternité. En même temps que son corps a pris de la maturité, son esprit aussi et cela transparait dans tout son être.



Portrait psychologique et caractère : Relyss fait preuve d’un caractère assez spécial. Froide sans être hautaine ni orgueilleuse, c’est une jeune fille têtue et déterminée, mais qui sait faire montre d’un sang-froid exemplaire. Elle possède un cœur pur, sans méchanceté aucune, mais possède une part d’elle-même dans les ténèbres… Elle semble éprouver une certaine fascination pour les mondes obscurs, sans doute faute de comprendre leur mécanisme. N’étant pas de ces mondes-là mais tout en y ayant tout de même un pied, elle cherche probablement à percer l’inconnu. Et cela était d’autant plus le cas à son arrivée à Astaroth…

Pour comprendre pleinement sa façon d’être et de penser, il faut revenir à la Relyss âgée de dix ans, cette enfant dont le regard avait été horrifié en voyant le massacre de sa propre famille et qui aujourd’hui ne reflète plus que mélancolie, rancune et désir de vengeance. Elle a été horrifiée par le calme et le sadisme froid de Linéar et n’arrive toujours pas à comprendre comment une telle aberration peut exister. Plus que le considérer comme le meurtrier de sa famille, elle le voit comme un animal, une bête que l’on peut étudier et analyser. Elle a donc attendu patiemment d’être à l’aube de sa majorité pour attaquer le travail qu’elle s’était fixée depuis si longtemps : regarder, examiner, explorer, comprendre l’abîme de Linéar Normon. Le tuer simplement physiquement ne serait pas une vengeance ou plutôt un résultat satisfaisant- le terme de vengeance ne parait pas le bon car Relyss agit plus par souci de justice que par haine… Elle veut le tuer dans ce qu’il est. Mais elle sait qu’il ne lui ouvrira pas son âme (son cœur ?) si elle ne commence pas par lui offrir la sienne…



Seulement voilà, le danger quand on veut jouer au chat et à la souris, c’est de devenir soi-même une souris. Malgré toute la haine qu’elle peut déployer à son égard, elle n’en reste pas moins quelqu’un de bon et de pur. Elle s’est prise à son propre jeu de veuve noire tissant sa toile autour de lui pour mieux l’étrangler et a fini par s’entraver elle-même. En apprenant à connaître Linéar, elle a aussi appris à se connaître elle-même et a cessé de renier certains de ses sentiments. La glace a fondu peu à peu pour dévoiler une jeune femme qui couvre ceux qu’elle aime d’un amour inconditionnel. Elle semble plus épanouie, plus lumineuse…

Cependant, certaines choses ne changent jamais et elle ne pourrait jamais pardonner entièrement Linéar pour son acte passé. Bien qu’elle fasse peu à peu son deuil, il est encore difficile pour elle de ne plus regarder vers le passé. D’autant plus qu’elle a retrouvé sa petite sœur, Lewellyn, qu’elle pensait morte avec ses parents et son frère. La fillette a repris le flambeau de la vengeance et elle est le rappel vivant et perpétuel du crime de Linéar et de l’atrocité de l’amour de Relyss pour ce dernier…



Généalogie : Quand deux familles nobles de sang mais totalement opposées se rencontrent, cela donne généralement un véritable désastre. Et c’est bien le cas pour celle de Relyss.

Son père, Airtair Nerden, est le seul héritier d’une famille fière d’elle-même et qui ne voit que par sa glorieuse descendance. Mais la gloire des Nerden s’éteint d’un seul coup lorsque le Baron est assassiné par sa femme, elle-même manipulée par le venin du jeune Linéar Normon. Catriona Bedluin, quant à elle, était issue d’une famille décadente, dont les valeurs de droiture ne parvenaient plus à sauvegarder l’intégrité. Privilégiant ces valeurs obsolètes, ils ont fini par oublier que les temps changent et les mœurs aussi. Aujourd’hui, le dernier membre de cette famille est Eoghan Bedluin, l’oncle de Relyss. Mais n’ayant eu que deux filles, Caitlin et Moïra, son nom est condamné à mourir avec lui.

Outre sa petite sœur « miraculée » (si le fruit d’une expérience alchimique peut porter le nom de miraculée »), il ne reste donc plus à Relyss que son oncle faiblissant, ses deux cousines et quatre tantes aussi viles et perfides que son père l’avait été. Elle ne les porte vraiment pas dans son cœur, et jusqu’à son mariage, elle ne les avait pas revu depuis le meurtre de leur frère. Elle ne connaît pas ses oncles par alliance ni ses cousins et cousines de la branche Nerden. Mais cela ne la trouble pas outre mesure…

Pour en savoir plus sur les membres importants de la famille de Relyss, voir la fiche des Nerden and Co.

Histoire : On ne choisit pas sa famille… S’il y a bien un adage auquel Relyss donnera raison, c’est bien celui-ci… Fille cadette du mariage arrangée – traditionnel ! – entre le fils héritier d’une famille influente des Terres Boréales et de la benjamine d’une famille en pleine décadence. Avant même d’être née, il était déjà à pressentir que les enfants nés de cette union ne seraient pas parmi les plus choyés… Encore que, Cailean, l’aîné, était la fierté de son père qui le destinait à en faire un digne héritier des Nerden. Mais pour Relyss – et plus tard, sa petite sœur Lewellyn – pas de fierté dans les yeux de leur père, tout juste un peu de compassion rassurante dans ceux de leur mère.



Relyss passe les sept premières années de sa vie dans la solitude mais la fillette s’en accommode bien. Elle se refugie dans la musique pour combler le cruel manque affectif dont elle souffre. Sa mère tente tant bien que mal de lui communiquer un peu de sa chaleur et elle s’en rend bien compte. Mais Catriona se doit de faire respecter les valeurs de sa famille et son mari veille tout de même à ce que l’éducation de sa fille soit impeccable, histoire de la refourguer au plus vite une fois en âge de se marier. Il considère qu’elle n’a pas besoin de savoir ce qu’est l’amour puisqu’elle n’en trouvera pas dans le mariage arrangé qu’il lui préparera. Mais Relyss apprend à aimer quand sa mère donne naissance à une petite sœur. L’enfant s’éprend très vite de ce nouveau petit être et elle s’en occupe bien volontiers. A peine Lewellyn savait-elle marcher qu’on la confia à sa sœur pour qu’elle en prenne soin. Mais Relyss ne s’en plaint pas ; elle aime déjà sa petite sœur plus que tout au monde, plus que la musique même…

C’est généralement dans ce genre de tableau idyllique qu’apparaît la tache sombre. Trois ans après la naissance de Lewellyn, la famille Nerden s’apprête à fêter un nouvel événement : les fiançailles de Cailean. En effet, ce dernier est promis à Alexandra Normon, l’aînée de la famille Normon, famille des Terres Boréales dont on ne fait plus la réputation… Mais quelques temps plus tard, Alexandra rompe les fiançailles. Airtair Nerden le prend comme un affront personnel et pour faire bonne figure et laver sa réputation, il n’hésite pas à se gausser en public de la jeune fille. Il était loin de se douter que Linéar, le frère d’Alexandra, déciderait de remercier le Baron à sa manière…

[à compléter]



Après la mort de ses parents et de ses frère et sœur, Relyss est envoyée chez son oncle, Eoghan Bedluin. Bien qu’Eoghan soit comme sa sœur, un homme déchiré entre valeurs et amour paternel, il donnera tout de même plus d’affection à la jeune orpheline que ses tantes du côté Nerden. Et quoi qu’il en soit, les quatre femmes ont refusé de prendre en charge l’enfant. Eoghan envoie sa nièce dans une école de magie réputée en partenariat avec une école de musique. Elle y reste en internat et ne revient à Alba que les week-ends et pendant les vacances. Malgré tous les efforts de sa famille adoptive pour la rendre heureuse, Relyss devient une enfant renfermée sur elle-même, qui ne se lie pas beaucoup aux autres. Il y a sur son visage un éternel air de mélancolie douloureuse, de rancune et de haine grandissante. Lorsqu’elle ne veut pas repenser au passé, elle se plonge corps et âme dans la musique. Elle compose, chante, joue et la musique lui permet de briser sa bulle d’amertume. Mais ce n’est que pour s’enfermer à nouveau dans une bulle bien hermétique où elle seule a le pouvoir de mettre les pieds.

Et au fil des années, sa rancune se transforme en désir de vengeance.

Cette citation semble régir la vie de Relyss… Incapable de faire le deuil des siens durant sept années, elle a décidé de se lancer dans la plus dangereuse des quêtes : détruire un Monstre de l’intérieur, quitte à en devenir un ou à se faire détruire en premier.

Alors qu’elle atteint les 17 printemps, elle fait la demande à son oncle de s’inscrire à l’université d’Astaroth. Ses quelques investigations lui ont permise de savoir que Linéar travaillait dans cette cité. Elle avait donc un bon alibi pour se rapprocher de lui, géographiquement d’abord. Puis psychiquement. Elle est mise en contact avec lui par le biais de sa colocataire qui semble le connaître. Il lui faut très peu de temps pour s’imposer à lui : sa voix cristalline qu’elle a acquise au fil des années, lui permet de charmer Linéar comme le charmeur charme le serpent. Elle se fait engager comme chanteuse dans le bar clandestin de ce sadique vendeur d’animaux. Des semaines, des mois… tous deux se tournent autour et c’est à celui qui crachera son venin le premier. Linéar finit par découvrir la vraie identité de Relyss mais la jeune fille ne s’en alarme pas. Elle préfère jouer cartes sur table. Son but, outre de comprendre Linéar et de l’étudier comme une bête de foire, est de se l’attacher à lui. Elle désire le briser de l’intérieur, tout comme il l’avait brisé sept années auparavant. Un véritable jeu de chat et de la souris se noue entre eux et chacun sait qu’ils marchent sur des charbons ardents…



Mais la situation va prendre un tour inattendu. Tout ce temps passé à ses côtés à l’observer commence à faire naître chez elle des sentiments insoupçonnés. Elle les renie fortement d’abord. Mais durant une épreuve particulièrement douloureuse où Relyss est confrontée à son passé et surtout à son présent perdu, elle finit par s’avouer ce qu’elle ressent. Pourtant, elle ne peut pas renier sa haine envers lui. En elle cohabitent deux sentiments très forts : l’Amour et la Haine. Cela pourrait paraître contradictoire, mais l’opposé de l’Amour, ce n’est pas la Haine… c’est l’indifférence…



Après des mois de disputes et de concours du poids lourd de la jambe légère, de nouveaux désirs ont fait surface. La présence de la petite Maryweather, la fille de Linéar, a rappelé à Relyss à quel point l’absence de sa sœur a fait naître un gouffre en elle. Elle était loin de se douter qu’en réalité, Lewellyn est bel et bien vivante. La fillette a survécu au drame provoqué par Linéar. Anatème Normon a récupéré son corps à l’agonie et s’en est servi de cobaye pour opérer quelques expériences alchimiques. Puisque l’âme de la jeune fille risquait d’être endommagée à cause de la Goutte Sélénite, il s’est servi d’un cercle alchimique pour fixer l’âme au corps. Mais une partie de son visage s’en trouve défiguré et elle se cache derrière un masque froid. Conservée pendant sept années dans un bocal rempli d’eau, elle n’a pu s’échapper que grâce à l’audacieuse entreprise de Magda Sigas qui, pour se venger de son oncle, a fait exploser son laboratoire sur Eilean Dubh. L’apparence physique de la fillette a beaucoup changé en raison des expériences faîtes sur elle. Ce qui explique que le jour où Relyss a croisé son chemin pour la première fois depuis ces sept années à la croire morte, elle ne l’a pas reconnue de suite. Il aura fallu que Lewellyn tente de se venger de Linéar en lui volant son couteau pour que Relyss reconnaisse ce regard qu’elle pensait éteint depuis longtemps. Mariée et mère du fils de Linéar, le petit Elyas, elle vit à présent avec le poids de savoir que sa sœur lui en veut d’être tombée dans les bras du meurtrier de leur famille…




Prédispositions magiques :

• Télépathie
  
• Capacité de modeler et remodeler la matière à l’aide de sa voix
  
• Capacité de se transformer en statue de sel qui peut se régénérer en cas de casse