Sur les lieux de sa mort

Laurelaï qui n avait put voir Gwen depuis la mort de Snake se materialisa pres d elle. Elle salua Morwen d'un signe de tête.
"-Ca va ma douce ? "

Gwen étouffa un sanglot en sentant Morwen s'agenouiller près d'elle puis Laurelaï arriver à son tour.

" Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il s'en aille lui aussi ? " hoqueta t elle. " C'est la deuxième fois... la deuxième fois... "

Sa voix s'était réduite à un souffle et les larmes continuaient de rouler sur ses joues. Et toujours cette même question qui l'obnubilait : 'Pourquoi ?'

Laurelaï prit une profonde inspiration.
"-Je sais ce que tu ressent. Ma mère et morte et il n y a pas si longtemps, ma cousine , qui était une soeur pour moi, est decédé apres une longue agonie. mais malheureusement, on ne peut rien contre ça. Tu peux pleurer toute les larmes de ton corps si ca te soulage, mais il arrive un moment ou il faut ...tourner la page"

" Mais je ne fais que ça ! Essayer de tourner la page ! Il y a eu mes parents, il y a eu mon frère, et maintenant Snake ! Qui sera donc le prochain ? Frey ? Joas ? Toi ? Morwen ? J'ai l'impression que mon coeur est en deuil en permanence ! "

"-C'est la guerre mon ange...Mais je te promet de faire tout ce que je peux pour te proteger toi et les tiens..."

Derrière elles, Lunécume arriva sans les voir...

Elle cherchait Lily Bulle, elles avaient quelque chose d'urgent à faire, au cimetière.

Elle entendit juste Laurelaï dire "c'est la guerre..."

Elle lança :

"J'espère que tu me pardonneras alors si je ne souhaite plus tellement des voeux de santé à... l'autre... Lucifer..."

Laurelaï se tourna et baissa la tête
"-Je te comprend Luné. Mais j espere que cela ne degradera pas nos relation a nous..."

Lunécume s'approcha de Laurie et lui glissa à l'oreille :

"Bien sur que non, jamais... Et tu vas me traiter de folle, mais j'espère encore un miracle..."

Puis elle recula d'un pas, un air songeur sur le visage.

Prescimart qui était à côté n'entendit que le mot miracle

*Oh si seulement il se passait un miracle, Snake...*

"-C'est bien de croire. Il faut toujours garder espoir...Ou irait on sinon !"

Gwen se mit alors à réciter des bribes de poème. Les yeux clos, les mains jointes comme en prière, sa voix était semblable à un souffle de vent :

" Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne... je sais que tu m'attends... je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps... je marcherai... sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit... et le jour sera pour moi comme la nuit... et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe, un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur... "

Une larme roula sur sa joue et alla s'écraser au sol.

Laurelaï , qui parlait français, comprit que Gwen recitait ce poeme de Hugo
"-Oh Gwennie..;"

Gwen hoqueta et dans ses sanglots, elle continuait de répéter, comme en prise à une crise de folie :

" Je sais que tu m'attends... je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps... je sais... que tu m'attends... loin de toi... plus longtemps... "

Morwen avez mal au coeur de voir son amie dans cet état. Elle connaissait ce poème pour l'avoir étudier une fois, en classe, lorsqu'elle était encore en France. Elle se rapprocha un peu de Gwen, et lui caressa les cheveux.

*Si seulement tu pouvais avoir raison Luné... S'il pouvait il y avoir un miracle !*

*Laurelaï , tu ne peut pas faire ça ...La necromantie est bannie , meme chez les empoisonneur ...*

" Demain... dès l'aube... je sais... m'attends... loin... loin de toi... "

Gwen semblait en proie à la folie. Ses mains étaient crispées sur ses cheveux. La machoire serrée, les yeux toujours fermées, elle n'avait plus aucune conscience des gens qui l'entourraient.

Morwen se plaça devant Gwen et lui prit la tête entre ses mains.

"Gwen, s'il te plaît, calme toi... Regarde-moi"

Gwen leva la tête. Ses yeux avaient viré au doré.

" Non... non... NOOOOOOON !!!!! "

Un cri s'échappa de la gorge de Gwen. Un cri inhumain et difficile à supporter. Un cri de souffrance...

Morwen ne pouvait rien faire à part rester planter là, à regarder son amie.

*Ce n'est pas juste... Pourquoi !!!*

Prescimart lui fit monter le menton pour qu'elle la regarde

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."