Une touche de féminité...

Linéar s'était réveillé, il était 6H30, il devait faire les comptes avant d'ouvrir le magazin...

Il commença par aller à la salle de bain, il voulut trouver son dentifrice et a brosse à dents, mais il ne trouva que celle de Relyss...

* Merde ! Où j'ai mis la mienne ? *

Qu'importe, il prit sa douche, et après avoir utilisé par erreur le champoing réservé aux cheveux noirs, il voulut s'habiller.

* Robes, corsets, jupes... *

énuméra-t-il en se retenant de bailler...

Il finit par retrouver un pantalon et une chemise au fin fond de l'armoire...

* Tsss.... *

Il sortit de son appartement quand il se prit une grosse gamelle pour finir le cul par terre...

Il avait glissé... sur un magazine féminin qui donnait des conseils pour l'accouchement...

* Relyss... Il serait peut-être temps qu'on trouve de la place pour TES affaires... *

Relyss dormait encore, elle avait encore un peu de temps avant ses premiers cours.

Mais Linéar l'avait réveillée et n'ayant plus sa bouillote à côté d'elle, elle ne parvint pas à se rendormir. Elle finit par se lever, le minois encore ensommeillé.

Elle passa rapidement à la douche, s'habilla et rejoignit Linéar.

" Bonjour, mo bheatha... "

"B'jour..."

répondit-il d'une voix bougeonne.

Linéar se tourna vers elle et lui montra sa chemise : une affreuse chemise à carreau avec un lapin cousu sur la poche.

"Dis-moi, où est le reste de ma garde robe, enfin mes fringues normales, quoi !"

Relyss s'apprétait à venir l'embrasser mais se ravisa. Elle le considéra un moment avant de répondre :

" Là où tu les as mises, je n'y ai pas touché... "

" Ceci dit, je me demande pourquoi tu ne mets pas cette chemise plus souvent ^^ Elle te sied à ravir... "

"..........."

"J'ai l'air d'un octagénaire dedans !"

Croisant les bras, il poursuivit :

"Je ne les retrouve nulle part, il y a tes affaires partout ici !"

Relyss eut un soupir excédé :

" Pardon, j'ai laissé traîné quelques affaires... Mais je n'ai pas touché aux tiennes ! Je les ai juste... poussées un peu... "

"..... Poussées.... Chassées plutôt, expulsées !"

"Je vais finir par enfiler tes jupes, ça ira plus vite pour m'habiller..."

dit-il en lui tournant le dos pour sortir...

" Bon, très bien ! Je ramenerai tout ça à l'université et comme ça je ne t'embêterai plus avec mes affaires ! " répliqua t elle.

Il soupira et revint sur ses pas :

"Le plus utile serait de t'acheter une commode ou de se partager les étagères !"

Relyss leva les yeux au ciel :

" Alors pourquoi râles-tu puisque tu as la solution ? "

"Parce qu'elle n'est pas encore effective et qu'en attendant je me suis lavé avec ton shampoing qui pue l'eucalyptus !"

lança-t-il, en retournant les talons...

" Mais quelle chochotte ! Tu n'avais qu'à faire plus attention ! "

Relyss était à présent remontée comme un coucou suisse. Les montées d'hormones n'aidant pas, elle était colère...

"Je ne devrais pas avoir besoin de faire attention CHEZ MOI !"

répondit-il séchement en disparaissant dans son magasin.

" Et bien je vais te laisser seul, avec tes affaires, CHEZ TOI ! " cria Relyss, assez fort pour qu'il l'entende à travers la porte.

" TU PRENDS TOUJOURS LA MOUCHE POUR RIEN ! ESSAYE LE DECAFEINE !!!!!"

gueula-t-il en réponse.

" C'EST MOI QUI PREND LA MOUCHE ???!!! "

Relyss débarqua alors dans le magasin :

" Qui s'est mis à râler parce qu'il trouvait que je prenais trop de place avec mes affaires ?? "

" J'ai juste fais une remarque, Relyss, mais c'est toi qui en fais une montagne !"

répliqua-t-il excédée...

Il s'installa derrière sa caisse.

" Oh... alors là c'est le monde à l'envers... C'est toi qui a commencé à rouspeter parce que ta chemise te faisait ressembler à un petit vieux ! "

Elle mit les mains sur les hanches, l'air furax.

Il tira sur sa chemise :

"Tu la mettrais, toi ?!"

" Non, mais je n'en ferai pas toute une montagne non plus ! " répondit elle.

"Mais je n'en fais pas une montagne... Tout est parfait..."

dit-il en ouvrant sa caisse pour compter.

Relyss haussa un sourcil. Elle contourna la caisse pour venir s'y appuyer, juste devant lui.

" Tu te moques de moi ? Tu mets le feu aux poudres et ensuite tu me dis que tout va bien ? "

"Tsss.... Mais tu veux que te dise quoi ? J'ai pas pu me laver les dents, j'ai une haleine de chacal, des cheveux qui puent, une chemise de merde..."

"C'est tout à fait comme ça que je conçois notre vie commune, alors tooout va bien !"

dit-il, ironique.